C’est parti pour la démolition des friches du Mazet - Pôle Nautisme
Patrice Picon, Picon, Istres Ouest Provence, Istres
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C’est parti pour la démolition des friches du Mazet

C’est parti pour la démolition des friches du Mazet

Enfin ! Attendue depuis longtemps, la démolition des friches industrielles du Mazet, à Port-Saint-Louis-du-Rhône, est devenue une réalité, ce 11 juillet au matin.

Martial Alvarez, Vice-président de la Métropole AMP, Président du Pôle Nautisme, Mer & Développement et Maire de Port-Saint-Louis-du-Rhône, représentant François Bernardini, Président du Conseil de territoire Istres-Ouest Provence, Vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, et Martine Vassal, Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, a ainsi donné le premier coup de pelle symbolique des travaux, amenés à durer quatre mois au maximum.

Huit bâtiments vont être dépollués, désamiantés et démolis. Ils se trouvent pour partie sur la parcelle C1680 appartenant à la Métropole Aix-Marseille-Provence et sur la parcelle C1681 appartenant à la Ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Les deux collectivités ont donné chacune mandat au Pôle Nautisme Mer & Développement.

Ce chantier est durable. C’est-à-dire que l’ensemble des matériaux seront recyclés vers des filiales spécialisées.

“Aujourd’hui, nous avons un outil. Grâce à la SPL Pôle Nautisme, Mer & Développement, nous pilotons un outil d’aménagement afin de porter une nouvelle ambition pour Port-Saint-Louis-du-Rhône et la Métropole autour de la mer et du nautisme. Etudier, aménager, réaliser, telles sont les missions du Pôle Nautisme pour construire l’économie de demain autour de la croissance bleue, ici, entre mer et Rhône, a souligné Martial Alvarez. Les friches représentent la parfaite illustration de ce que peut nous apporter le Pôle Nautisme, Mer & Développement, dirigé par Patrice Picon. Mandaté par la Ville et par la Métropole, le Pôle a ainsi joué à plein son rôle fédérateur, facilitateur pour réussir ce défi de déconstruction des friches. Cet événement qui nous réunit, ce matin, met en lumière le rôle de la SPL : un outil au service des collectivités, de son territoire et, in fine, de ses concitoyens.“ Et le Président du Pôle Nautisme, Mer & Développement de conclure : “C’est un symbole fort. Un moment historique. Aujourd’hui et dans les semaines à venir, ce ne sont pas seulement huit bâtiments que l’on va détruire, mais c’est le point de départ symbolique de l’aménagement de la Presqu’île du Mazet. Le début d’une nouvelle histoire, une page que nous espérons forcément innovante, attractive et créatrice de richesses.“

Une centaine de personnes, élus, acteurs économiques de la zone, anciens Port-Saint-Louisiens dont certains ont travaillé à la SOFBA, ont pu assister à ce coup de pelle donné par le Maire de Port-Saint-Louis-du-Rhône et apprécier la nouvelle ambition cristallisée par ce geste, qui appellera, dans les prochains mois, de nouveaux projets.


Port-Saint-Louis-du-Rhône a connu un grand succès commercial et industriel. Au début des années 1960, sur les parcelles situées à l’entrée de la Presqu’île du Mazet, des entreprises s’implantent. C’est le cas de la SOFBA (Société française des bois d’Afrique) et de la SDPA (Société de distribution des produits d’Afrique). Ces deux sociétés recevaient du bois qui venaient majoritairement de Côte-d’Ivoire, transporté par la Compagnie Africa Line.
Près de 150 personnes travaillaient sur ces deux sites durant les années les plus fastes. A la SOFBA, le bois était scié, retravaillé et repartait par train ou camion, majoritairement par camion, se souviennent les anciens. A la SDPA, le bois arrivait tout prêt, en fardeaux, et était simplement stocké avant de repartir.
La chute du trafic fluvial sur le Rhône, l’essor du transport en conteneurs et la création du Port de Fos, la globalisation des transports ont ruiné l’activité industrielle au cœur de de Port Saint-Louis et, dans les années 80, SOFBA et SDPA ferment leurs portes.

Martial Alvarez, avec Benoît Macca, ancien contremaître de la SOFBA.

Benoît Macca, qui a été notamment contremaître du chantier à l’époque et de la SOFBA, habitant notamment sur les lieux, s’est rendu sur les lieux, ce 11 juillet, avec beaucoup d’émotion. “C’est une page qui se tourne, mais il fallait agir, il faut avancer“, a glissé cet octogénaire. “Il y avait quatre scieries sur la Presqu’île à l’époque, la SOFBA est la dernière à avoir résisté. On est resté les derniers ! Nous avions une scie qui permettait de scier du bois jusqu’à trois mètres de diamètre. Et c’était du beau bois exotique, il servait à faire des meubles. On pouvait scier un camion de bois entier en 1h30 !“.